Une éducation, de Lone Scherfig, d’après le roman de Nick Horbny

Un très joli film sur le passage de l’enfance à l’âge adulte, esquissé à travers le portrait de la jeunesse londonienne à la veille de la révolution pop. Jenny, une lycéenne brillante qui se prépare à entrer à oxford, va tout remettre en cause en rencontrant David, un homme plus âgé qui lui fait troquer ses jupes plissées pour des tailleurs et la monotonie d’un salon familial pour les demeures de Mayfair et une escapade magique à Paris.

Adapté des mémoires de la journaliste britannique Lynn Barber, le film est une impressionnante chronique sur une période de la vie où se posent des questions urgentes, où certaines influences peuvent être fatales, où l’on ne peut se confier à ses parents, où toutes les expériences sont grisantes. L’histoire sonne juste, particulièrement lorsqu’elle touche du doigt les moments faits d'aveuglement et d'hypocrisie, dans lesquels la mère projette sur sa fille ses aspirations déçues tandis que le père se laisse aveugler par l'illusion d'un beau mariage. Carrey Mulligan interprète avec une élégance fantastique, et toute la fraicheur mutine qui sied au personnage, la jeune Jenny. L’actrice de 24 ans fait ressurgir les traits de l’enfance, de l’excitation des premières découvertes et de la gourmandise de vivre.

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