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Pensées pour la Suite des Jours...
28 juin 2010

Le silence de la mer, de Vercors

Vercors

Sous l'occupation, un vieil homme et sa nièce sont contraints de loger chez eux un officier allemand. Entre eux se noue un lien d'admiration très fort, intensifié par les propos de l'officier, auxquels le viel homme et sa nièce s'efforcent d'opposer un silence de résistance farouche.

Qui mieux que Vercors, de son vrai nom Jean Brulle, a su décrire avec une telle force l'héroisme de la résistance sous l'occupation allemande? Une résistance sans actes glorieux, sans sabottages, sans patriotisme clinquant, sans organisation ni camarades, sans victoire! Mais une résistance de fait, de principe, une résistance à toute complicité, à tout abaissement devant l'ennemi.

Seuls dans le silence de leur maison, qui les aurait entendus échanger quelques paroles, qui les aurait jugés? La figure de l'officier allemand est poignante, son dilemne infernal, sa sincérité lumineuse; celle de la "jeune femme digne et silencieuse" est une leçon de patriotisme, de courage et d'abnégation.

Ce texte court, d'une intensité déchirante, contient un des plus bels exemples de dignité humaine qu'il m'a été donné de lire. Certains silences réclament un héroisme plus haut que toutes les prises de parole.

Vercors nous a laissé avec Le silence de la mer, un chef d'oeuvre incomparable, immortel.

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