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Pensées pour la Suite des Jours...
27 janvier 2010

La Blessure et la Soif – Laurence Plazenet

35ACTT_2800458_1_apx_470__w_ouestfrance__1_RESUME:

La Fronde bouleverse la France. La dynastie des Ming, en Chine, meurt. Deux hommes, passionnément, aiment des femmes qu'ils tremblent de perdre. L'un est français, l'autre chinois. Dans le chaos, ils cherchent la vérité et la justice. Des continents les séparent : M. de La Tour et Lu Wei ne devraient pas se rencontrer.
L'amour fou, Dieu et le Vide vont avoir raison des continents entre eux. Pendant douze ans, deux hommes s'efforcent de briser l'absence qui les ronge, la privation, la ruine, les spectres du deuil. Ils leur opposent la fidélité, l'extase. Les chemins les plus merveilleux sont des détours.

Ces 564 pages ne pourront pas vous laisser indemne. Elles décrivent, avec beaucoup de poésie et une langue sublimée, les errements de deux hommes, de la recherche du bonheur à la quête du dénuement total. Quoique l’un vive en France au moment de la Fronde, et l’autre en Chine, sous la dynastie des Mings, avec toutes leurs différences ils se retrouvent dans le besoin de racheter leurs fautes, d’oublier une femme, et de trouver enfin la paix. La passion de M. de La Tour pour Mme de Clermont et celle de Lu Wei pour T'an Mei font le vide en chacun de leurs cœurs, laissent place à l'expérience mystique, que le lecteur vit comme une retraite personnelle, jusqu’à l’épreuve ultime de la tentation. On replonge avec bonheur dans le style du XVIIème siècle français, et on découvre le souffle court celui de la Chine de la même époque, avec l’impression de participer à un voyage initiatique. Je manque de superlatifs pour qualifier le travail de Laurence Plazenet : verticalisant, éblouissant, rare et purifiant. Je vous souhaite de refermer ce livre avec l’exigence de tendre vers des sommets. Ce roman est une consolation!

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En exergue : « “Vous êtes morts” : il ne vous faut plus qu’une impénétrable retraite pour vous servir de tombeau ; il ne vous faut qu’un drap mortuaire, un voile sur votre tête, un sac sur votre corps, d’où soient bannies à jamais toutes les marques du siècle, toutes les enseignes de la vanité. Cela est fait : “Vous êtes morts” » (La Vie cachée).

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